L’Amour & La Mort

Année : 1996 ( Pour l’histoire principale)
Catégorie : Seinen
Genre : Drame / Horreur / Surnaturel
Dessinateur : Junji Ito
Scénariste : Junji Ito
Date de parution : 01/02/2023
Éditeur : Mangetsu

Présentation de l’éditeur :
La ville de Nazumi est recouverte nuit et jour d’un épais manteau de brume. Dans ses ruelles nébuleuses, les adolescents s’adonnent à un étrange rituel de voyance consistant à demander son avenir au premier passant venu. Mais du jeu innocent naît un funeste cortège de suicides sanglants et une rumeur enfle : la Mort rôde aux intersections de la ville, sous les traits d’un séduisant jeune homme qui exacerbe toutes les passions.

Plongez au cœur de dix récits d’amour et de mort orchestrés par le maître de l’horreur, dont deux nouvelles consacrées à la sinistre famille Hikizuri.

Cette édition bénéficie d’une préface de Stéphane du Mesnildot et d’une analyse en fin d’ouvrage par Morolian, spécialiste francophone de l’auteur. Cette œuvre, contenant de nombreux bonus, s’intègre dans une collection grand format, à la fabrication soignée, spécialement dédiée au maître de l’horreur.
(Source : https://mangetsu-manga.fr/catalogue/9782382811061-lamour-et-la-mort/)

Pour commencer, nous retrouvons donc l’histoire principal au travers de 4 chapitres différents ainsi qu’un épilogue.
Le beau jeune homme à la croisée des chemins (1996) : Un chapitre introductif des différents personnages principaux.
La femme tourmentée (1996) : Qui est un cas particulier parmi tant d’autres…
L’ombre (1996) : Où le personnage de Ryûsuke est de plus en plus acculé et se met à douter de lui même.
La nuit des hurlements (1996) : Où l’histoire prend un tournant de plus en plus dramatique.
Le beau jeune homme tout de blanc vêtu : Paru bien plus tard en 2001 et qui marque l’épilogue de l’histoire.

Dois-je encore vous parler de ce qui me paraître être une évidence, à savoir la beauté de l’édition ainsi que la qualité du papier, de l’impression et tous les détails qui y sont apporté afin de faire de cet ouvrage un magnifique « objet » ?
Qualité également quand au fait que nous avons une postface et une analyse toujours aussi intéressante et pertinente de Morolian que je vous incite vraiment à lire car on y apprend beaucoup de choses.
Notamment une explication quand au choix du titre pour ceux qui comme moi ont l’édition précédente. En effet, cela dépend tout simplement de la traduction et de l’interprétation. Pour Mangetsu, « Le Mort Amoureux » prête à confusion par rapport à sa ressemblance avec « La Morte amoureuse » de Théophile Gautier, nous retrouvons d’ailleurs un parallèle qui est fait entre les deux œuvres.

Ensuite, nous pouvons lire une mise au point concernant le shôjo manga réduit à tort à de la « romance mièvre ». Il ne faut pas oublier que les œuvres de ce manga ont été pré-publiées dans des magazines shôjo. C’est important à mon sens car j’ai toujours un peu de mal à associer les deux.
L’œuvre va également se placer dans un contexte économique et sociale qui nous est présenté, ce qui explique la passion pour l’ésotérisme et la J-horror que l’on retrouve ici au travers du « kujiura » , une méthode de divination ancestrale.
L’oeuvre en elle-même se retrouve également analysée en la comparant à d’autres.
Enfin nous avons une explication par rapport aux histoire que l’on retrouve en plus de l’oeuvre principale à savoir :
L’étrange fratrie Hikizuri avec deux chapitres :
* L’amant de la cadette
* Séance de spiritisme : Un chapitre que l’on retrouve comme premier épisode de l’anthologie macabre disponible sur Netflix. J’ai d’ailleurs apprécié davantage cette version reconnaissant volontiers qu’avant la série je ne connaissait pas du tout cette étrange famille qui pourrait faire penser à un genre de famille Adams sauce Ito.
La maison des douleurs fantômes : Où la douleur d’un individu va s’étendre au delà de son propre corps.
Les côtes : Avec des demoiselles en quête de toujours plus de minceur.
Le souvenir de l’étron plus vrai que nature : Une histoire courte anecdotique à vocation humoristique. Est-ce une histoire vrai ?

Je ne peux pas passer à côté d’une comparaison entre cette édition et la précédente de Delcourt-Tonkam, notamment pour ceux qui comme moi possède l’ancienne connu également sous le titre : « Le Mort Amoureux ». Plusieurs choses en effet sautes aux yeux :
L’épaisseur : En effet, l’ouvrage de Mangetsu fait le double et pour cause nous avons ici un chapitre supplémentaire publié en 2001 où l’on retrouve l’étrange jeune homme en noir et ses prédictions funestes ainsi que Ryûsuke vêtu de blanc (par opposition), doté d’une aura apaisante et qui s’efforce de faire des prédictions plus positives apportant le bonheur aux vivants et la paix aux morts toujours présents à hanter les intersections.
Cela représente d’après moi une conclusion plutôt positive, chose étrange chez Ito.
L’on retrouve également plusieurs histoires ou chapitres supplémentaires mentionnés précédemment.
La qualité de l’objet : Bien que l’édition de Delcourt-Tonkam reste de très bonne qualité, nous n’avons pas de jaquette ni de couverture cartonnée.
Au niveau de l’impression et de la qualité du papier pour moi les deux se valent.
Traduction : Concernant cette dernière je ne saurais juger mais il est clair qu’il y a plus de texte dans l’édition de Mangetsu. Ce n’est pas un copié/collé !
Pour ce qui est des onomatopées, Mangetsu a conservé les originales avec une traduction en supplément plus discrète.
Police d’écriture : Concernant la police d’écriture, c’est assez similaire même si l’on notera que chez Delcourt-Tonkam il y avait parfois des changement notamment quand le narrateur raconte l’histoire.

Bref, encore une fois pour moi on est dans le coup de cœur, tout simplement car j’adore Junji Ito depuis longtemps et que je ne peux absolument pas faire preuve d’objectivité.
Je remercie encore l’éditeur d’une part de m’avoir envoyé ce service presse avant sa sortie mais aussi d’avoir mis ainsi à l’honneur cet auteur de talent qui mérite réellement d’être connu du public. Certes ses œuvres ne peuvent pas plaire à tout le monde, il y a ce côté absurde qui parfois en dérange certains. Mais je pense que tous nous ne pouvons que reconnaître la qualité de ses dessins et son trait si particulier qui nous emporte dans les tréfonds de l’horreur.
Pour moi c’est un indispensable à avoir dans sa collection.

Je vous invite à suivre Mangetsu sur les réseaux sociaux…

04 01 03 02

N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, si vous avez des questions à me poser je suis à votre disposition.

CatZ

Publicité

4 réflexions sur “L’Amour & La Mort

    • Je rappelle cependant que ce n’est pas une histoire, mais plusieurs histoires qui composent ce manga. En effet nous avons la principales et plusieurs autres chapitres. Maintenant je comprends parfaitement que l’univers de Junji ne te plaise pas.

      J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s