The Blue Flowers and The Ceramic Forest

Année : 2018
Catégorie : Josei
Genres : Drame / Romance / Tranche de vie
Thèmes : Amour / Artisanat / Travail
Auteur : Yuki Kodama
Éditeur : Mangetsu
Nb volumes VO : 10 (Terminé)
Nb volumes VF : 3 (En cours)

« The Blue Flowers and the ceramic forest » est un manga de type josei prépublié dans le magazine de référence « Flowers » de chez Shogakukan, et nous offre ici une romance dramatique dans le monde de la poterie, ce qui n’est pas sans apporter une certaine touche d’originalité.
Nous découvrons tout particulièrement le style Sometsuke qui est une poterie traditionnelle faite main, blanche et bleu, initialement elle est surtout destinée à un usage locale, et si l’autrice nous en parle c’est surtout car elle vient de la région connue pour ces poteries.
Pour ma part c’est la première fois que je découvre les travaux de Yuki Kodama que je ne connaissais absolument pas, par chez nous on lui doit par exemple « Chiisako Garden » ou encore « Kids on the Slope », cependant la plupart de ses titres ne sont pas publiés chez nous et cela fait très plaisir de la retrouver au catalogue de Mangetsu.


« Hasami, ville des pentes et de la porcelaine.

Aoko, peintre sur porcelaine, fait la rencontre de Tatsuki, fraîchement débarqué d’Europe. Lorsqu’il dit ne pas être intéressé par la peinture sur porcelaine, celle-ci a l’impression que l’on renie tout ce qu’elle est. Malgré cela, Aoko développe une fascination pour les céramiques blanches dont seul Tatsuki a le secret. »

Rassurez-vous, si vous ne connaissez rien à la poterie, ça n’est pas important, l’autrice nous transporte de part ses connaissances dans ce monde qu’elle connaît sans doute bien mieux que nous et nous avons droit au court de notre lecture à tout un tas d’explications alors que nous découvrons de nouvelles techniques, professions, etc…
Personnellement c’est quelque chose que j’ai trouvé particulièrement intéressant, comment sont fabriqué les pièces de poterie, que ce soit le tour du potier qui crée une pièce unique, l’émaillage, la peinture, la cuisson etc… Et lorsqu’il a été question de la production de masse, j’ai repensé à ces quelques mois où j’ai travaillé chez Villeroy et Boch… où j’ai pu découvrir et apprendre plusieurs étapes de fabrication.

Si on en croit l’éditeur, au second plan il y aurait également tout une réflexion autour de la place de l’artisanat d’art et pourquoi il est important de le défendre. Pour ma part, en lisant ces deux premiers tomes, ce n’est pas quelque chose que j’ai relevé. Par contre, à un moment il sera question de produire à grande échelle une création de notre duo de choc et c’est vrai que l’artisanat d’art semble être quelque chose de plutôt réservé à une élite, la production de masse permettant de rendre les créations plus accessibles au plus grand monde.
Cependant ce type de poterie à un aspect traditionnelle, présentant un savoir faire qu’il est bien évidemment nécessaire de conserver, d’autant que ce dernier peu différer d’une région à une autre, d’un pays à un autre. Tatsuki est justement venu précisément à Hanami pour apprendre la poterie de cette région.
Aoko est également très attachée à ces traditions, elle descend directement d’une famille qui a toujours été dans ce domaine, et malgré un talent artistique certain, elle ne se voit pas ailleurs que dans ce travail de décoration de poterie. Avec des motifs certes lui appartenant mais toujours dans le respect de ce qui peu se faire.

On ne peut bien évidemment pas parler de ce manga sans évoquer l’aspect romance de cette histoire, car c’est bel et bien de cela dont il est question et que l’on retrouve au premier plan. Mais attention, nous ne sommes pas dans une romance adolescente, ici nous avons des personnages matures de 27 et 31 ans, avec chacun leurs bagages et pour qui la relation va évoluer tout en douceur, au fil de leurs échanges.
Il n’est pas question d’un coup de foudre avec de multiples rebondissement, au contraire, l’autrice va développer chacun de ces personnages, et l’évidence d’une relation naissante sautera aux yeux même si au départ ce n’était pas gagné et nous assisterons à pas mal de petits accrochages.
Il faut dire que nous avons à faire à deux personnalités assez différentes et qui se rejoignent pourtant sur une même passion, celle de la poterie. Tatsuki qui est venu à Hanami pour réapprendre les bases du métier n’est pas du tout intéressé par le travail de peinture, par contre on comprends très vite qu’il n’a pas son pareil pour la fabrication de pièces tout à fait surprenantes, aux formes qui ne seront pas sans envoûter la belle Aoko.
Cette dernière est une artiste passionnée et joyeuse et c’est cette même passion qui va attirer le jeune homme très froid qu’est Tatsuki. On a un peu l’impression que la poterie c’est tout simplement toute sa vie, d’ailleurs pour le moment on ne sais pas grand chose sur elle, ce n’est qu’à la fin du tome 2 qu’un nouveau personnage fait son apparition et l’on comprends que ce dernier pourrait changer pas mal de choses.

Ce qui est intéressant c’est de voir Aoko et Tatsuki avancer ensemble. Au départ, ils vont d’abord être dans une compétition bonne enfant où chacun ira à force d’arguments défendre ses idées et ensuite nous partirons sur une collaboration qui aboutira sur quelque chose d’assez grand.
Tatsuki est au départ très renfermé sur lui-même, il ne laisse pas transparaître ses sentiments, mais peu à peu de manière volontaire ou un peu aidé par l’alcool il va s’ouvrir à Aoko et cette dernière comprendra tout le pathos qu’il peut y avoir derrière son comportement.
Elle ne peut pas lui en vouloir, même lorsque ses mots à son égard son dure… c’est assez mignon.

Bref, j’ai beaucoup apprécié ces deux premiers tomes alors que j’avais un gros doute en débutant ma lecture. C’est une bonne surprise et je remercie l’éditeur de m’avoir fait parvenir ces premiers tomes, car je continuerais la série avec grand plaisir.

Tome 3

« Alors qu’ils sont sur le point de lancer leur première assiette, Aoko et Tatsuki continuent de se rapprocher. Mais c’est sans compter sur l’arrivée d’un mystérieux inconnu, venu rendre visite à Aoko qui ne la laisse pas indifférente… et Tatsuki non plus ! »

Je vous avoue que j’ai lu ce troisième tome avec tout autant d’intérêt que les deux premiers.
À la fin du second tome, nous pouvions voir apparaître un nouveau personnage, et nous allons ici savoir de qui il s’agit.
Sans grande surprise, il faut bien l’avouer, il s’agit tout simplement de l’ex petit ami de Aoko : Kumahei. Il y a trois ans ce dernier était parti précipitamment suite à une catastrophe sans donner par la suite signe de vie. Puis un jour il est réapparu, en couple et installé ailleurs.
C’est une relation qui a profondément impactée Aoko comme on peut s’en douter, car elle apparaît tout de même comme quelqu’un de sensible et visiblement elle avait bien évidemment confiance en cet homme.
Cependant, si ce dernier nous apparaît aux premiers abord comme un goujat sans nom, les choses ne sont pour autant pas aussi évidentes que cela, et même pour Aoko il lui est difficile de lui en vouloir totalement car le jeune homme présente un caractère très altruiste qui fait qu’il ne mesure pas forcément la portée de ses actes.
Mais Aoko pourra compter sur son entourage, et surtout sa collègue et amie Shinobu qui est bien bien décidée à ne pas laisser se reproduire les schémas du passé.
Et bien entendu, Tatsuki sera également là pour elle, d’ailleurs ce dernier, étranger à la situation, va comprendre très vite le malaise que ressent Aoko en présence de son ex, mais aussi la stratégie qu’elle va mettre en place pour ne rien laisser paraître.

Je trouve d’ailleurs que l’autrice est terriblement juste dans sa façon d’aborder la situation, le comportement adopté par Aoko n’a rien de si exceptionnel que ça, bien qu’en souffrance elle cherche à faire bonne figure devant ses collègues. J’ai été très touchée de la voir ainsi lutter en silence, jusqu’à trouver en Tatsuki l’épaule dont elle avait terriblement besoin pour se reposer mais aussi pour apaiser ses sentiments.

Concernant Tatsuki, lui aussi continue à évoluer dans ce tome, j’ai même eu le sentiment qu’il s’imposait quelque part face à ce nouveau venu, certes peut-être de manière maladroite, pour autant on sent qu’il est bien là, et c’est important.
D’ailleurs ce qu’il va faire à la fin de ce volume ne fait que confirmer cela, et il paraît évident que ce dernier a réellement des sentiments naissant pour la demoiselle.

L’autrice construit la relation autour de ces trois personnages de manière assez particulière, Tatsuki ne va pas éprouver spécialement de haine ou de sentiments négatifs à l’encontre de Kumahei, à un moment ces deux bons samaritains comme j’aime à les appeler, vont même se rapprocher un peu. Tatsuki semble percevoir Kumahei exactement comme Aoko le perçoit, et là encore cela va appuyer le fait qu’ils se ressemblent énormément.
Leurs deux personnalités sont totalement compatibles, bien au delà de cet amour et cette passion qu’il partage pour la poterie.

Enfin parlons un peu de la poterie, car c’est aussi la thématique de ce manga après tout. Nous allons pouvoir assister au processus de fabrication concernant la pièce que Aoko et Tatsuki ont créé ensemble, ils vont enfin pouvoir voir à quoi ressemble leur prototype qui sans grande surprise sera bien évidemment une réussite, mais également de quelle façon ce dernier va servir à une production de masse et la mise en place de celle-ci, avec par exemple la création de tampons etc…
Cette pièce est alors un peu comme leur bébé qu’ils vont offrir au monde.
Et Tatsuki qui au départ était plutôt réticent à travailler en binôme, ou qui ne pouvait tout simplement plus suite à son passé, se retrouve à vraiment apprécier ce travail en commun qui sublime ses pièces. Mais le jeune homme est encore présenté comme assez fragile et son passé à toujours une certaine emprise, ce que l’on constatera lorsqu’il essayera de travailler sur une nouvelle création.

Bref, l’histoire suit son cours et avance lentement… Le rapprochement se fait mais la route est encore longue et sera sans doute pleine d’embûches.
Cependant je les trouve très mignons et j’ai hâte de lire la suite où nos amis vont se rendre dans le fameux camp d’été.
Où en sont les sentiments de Aoko, alors que Tatsuki prend de plus en plus de place dans ses pensées ? Ce dernier osera t-il franchir cette barrière invisible qui l’empêche encore à être plus tactile ?

(Je remercie l’éditeur pour l’envoi de ces tomes. )

Connaissiez-vous ce manga ?
L’avez-vous lu ?
Quelles sont vos passions ?

Vous pouvez retrouver les différents tomes parus à ce jour ou à paraître ainsi que leurs résumés directement sur la page de l’éditeur. (Il vous suffit de cliquer sur les images ci-dessous)

 

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CatZ

7 réflexions sur “The Blue Flowers and The Ceramic Forest

  1. Coucou

    l’art semble souffrir dans le monde entier !

    Il n’y a qu’à voir la place des métiers manuels dans notre société pour se rendre compte de la pauvre image qu’ils ont alors qu’ils sont indispensables !

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